Ce compte rendu n’est pas très différent de celui de l’année dernière, ni de ceux des années précédentes, et le bilan n’évolue que peu d’une année sur l’autre.
La Direction Générale a débuté la réunion en répondant aux quelques questions sur le bilan statistique 2023 :
- 40 salariés ont vu leur salaire de base augmenté par application de la grille minimum de salaire en 2023. Pour rappel, la Rémunération Mensuelle Garantie a concerné 7 salariés et 294 salariés ont bénéficié du 13ème mois mini.
- 4 276 salariés ont leur 13ème mois mensualisé :
- Dont 2 924 cadres (48 % de la population cadres)
- Dont 1 352 non-cadres (37 % de la population non-cadres)
- 54 % des nouveaux embauchés en 2023 ont demandé la mensualisation.
Pour rappel, la CFDT a obtenu une augmentation du salaire de base au 1/01/2024 pour 650 salariés grâce à sa signature de la nouvelle Convention Collective de la Métallurgie et à l’application des nouveaux minima.
Ainsi le cabinet LHH, anciennement Altédia, nous a présenté son analyse de l’égalité professionnelles entre les femmes et les hommes à partir des données à fin décembre 2022, donc avec un an de délai.
Quelques points de repère
L’équité interne chez les non-cadres demeure élevée à 99 % d’une année sur l’autre : les rémunérations restent homogènes dans ce groupe.
L’équité interne chez les cadres reste problématique à 83 %, en légère hausse par rapport aux 82 % de l’année dernière. Et les tendances des rémunérations sont inférieures de 3 % pour les femmes.
LHH a ensuite présenté l’influence des critères habituels sur la rémunération : niveau, âge, formation, filière et lieu de travail. Sans surprise, les trois premiers critères sont prépondérants pour le niveau de rémunération, ce qui permet de minimiser les deux derniers, dont nous connaîtrons jamais les effets.
LHH a présenté aussi différentes analyses par filière, mettant parfois en avant des écarts significatifs entre la rémunération des femmes et des hommes. A chaque écart détecté, et comme chaque année, la DG a toujours une réponse ! Réponse, dont la CFDT aura toujours du mal à vérifier la véracité.
Nous regrettons par ailleurs que la population de cadres PIIIC et Hors Statut (HS) ne fasse pas partie de cette analyse, empêchant ainsi toute analyse pour les 7 % de Cadres que constituent les PIIIC et HS.
Pour conclure, LHH redit, année après année, que son analyse, en l’absence de référentiel métier reste peu fiable. La mise en place de la nouvelle classification sera l’occasion d’avoir une analyse fine par emploi. Mais ce sera pour le bilan de janvier 2026.
Si on regarde l’index égalité femmes/hommes publié chaque année, on s’aperçoit que l’écart moyen de rémunération en 2022 est de l’ordre de 4 % en défaveur des femmes
La CFDT continuera de combattre pour l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et pour disposer de réels moyens de mesure de cette égalité.
Ce mardi 13 février, la DG nous donnera ses premières propositions pour la NAO salaires 2024.