Monsieur Le Président Directeur Général,

L’ordre du jour ne prévoit pas d’évoquer le déploiement des classifications liées à l’application, en janvier 2024, de la Nouvelle Convention Collective Nationale de la Métallurgie.

Pourtant, la CFDT souhaite parler de ce sujet qui, déjà, fait naître nombre de frustrations.

En effet, alors que le guide paritaire établi entre la CFDT, la CGC, FO et l’IUMM - dont vous êtes également le Président - expose que la description des emplois doit être faite de façon « précise, complète et actualisée », chez Dassault Aviation, nous constatons déjà une grande hétérogénéité entre les fiches emplois qui nous ont été présentées par certains salariés.

Certaines sont complètes, précises. Et donc probablement co-construites au plus près des salariés, comme cela devrait être fait partout.

D’autres, à l’inverse, tiennent en quelques lignes à peine et sont parfois trop génériques ou trop vagues pour décrire correctement l’emploi.

Par ailleurs, nous notons parfois de sérieuses différences entre les activités décrites dans les fiches emplois et celles décrites dans les entretiens professionnels ou les points d’activités professionnels.

Dans ces cas, cela va nécessairement générer une légitime frustration des salariés. Car la description correcte de « l’emploi tenu » est la clef d’une cotation objective.

C’est pour ces raisons que la CFDT n’avait pas accepté la méthode de déploiement des classifications proposée chez Dassault Aviation.

Nous jugions alors que cette méthode ne reflétait pas l’esprit de co-construction qui avait permis la création de cette nouvelle convention collective.

En effet, quand le guide paritaire évoque une « consultation » du salarié sur sa fiche emploi, l’accord de déploiement chez Dassault ne prévoit qu’une « information ». Ces nuances prennent aujourd’hui tout leur sens.

La CFDT vous invite donc, une nouvelle fois, à réellement prendre en compte les modifications éventuelles que les salariés voudront apporter à la description de leur emploi.

Dassault Aviation sortirait grandi d’appliquer, plus que dans d’autre société peut-être, les principes portés par cette nouvelle convention collective dont vous êtes signataire.