Nous arrivons déjà au terme d’une « négociation » sans surprise ou, sauf erreur, vous devriez faire évoluer vos premières propositions à la marge.
La CFDT tient tout de même à rappeler sa demande initiale : La libre disposition des congés.
Vous disposez tout au long de l’année de la force de travail physique et intellectuelle des salariés et la période est particulièrement difficile au regard de la charge et de la pression que vous imposez chaque jour pour atteindre les objectifs que vous avez fixés.
Nous l’avons dit, les salariés finissent tard, sont contraints aux heures supplémentaires, se voient imposer le travail les samedis, et sont régulièrement sollicités pendant les périodes de fermetures que vous avez pourtant imposées.
Si légalement il vous est possible d’imposer, moralement la CFDT vous demande que les salariés puissent chacun s’extraire, à leurs convenances, de la pression quotidienne.
La CFDT n’est pas hors sol en formulant cette demande.
D’autres entreprises du secteur s’organisent chaque année pour maintenir une permanence estivale. Nous vous demandons d’en faire de même.
Il y a une forte attente des salariés sur ce sujet.
Ne pas étendre ces légitimes aspirations serait prendre un risque plus sournois : Celui d’un désengagement silencieux.
C’est pourquoi la CFDT considèrerait comme un échec que vos propositions n’évoluent pas de façon significative.
Cette évolution est nécessaire, aussi, pour mettre fin à certaines pratiques clientélistes visant à obtenir des dérogations.
Force de proposition, et consciente de vos réticences, la CFDT vous propose, à minima :
• De laisser les salariés disposer librement de leur 3ème semaine de congés jusqu’au 31 octobre 2025,
• De permettre aux salariés d’utiliser la 4ème semaine de congés jusqu’au 31 mai 2026,
La CFDT a déjà su s’engager pour permettre une dérogation à l’obligation légale de poser la 4ème semaine avant le 31 octobre.
Nous vous proposons donc de renouveler cette dérogation pour permettre aux salariés de disposer de leur 4ème semaine de congé, à leur convenance, jusqu’au 31 mai 2026.
La CFDT vous demande également que soient prises en compte les situations familiales particulières dans les demandes de dérogation qui seront formulées par les salariés (garde partagée, aidant familiaux, contrainte du conjoint, ...)
Enfin, La CFDT propose aux partenaires sociaux l’ouverture d’une négociation sur les heures supplémentaires et le forfait jour
Une fois encore les cadres et les non-cadres sont traités de façon différenciée.
Les non-cadres se voient payer leurs heures supplémentaires sans possibilité d’en convertir tout ou partie en repos compensateur.
A l’inverse, les cadres ont obligation de récupérer les jours supplémentaires travaillés sans possibilité d’en monnayer tout ou partie.
La CFDT propose l’ouverture d’une négociation pour que les cadres puissent se faire payer les jours supplémentaires qu’ils accepteraient d’effectuer et aux salariés non-cadres la possibilité de récupérer tout ou partie des heures supplémentaires effectuées en repos compensateur.