CSE Central du 27 Janvier 2022


A chaque CSE Central, son lot d’annonces anxiogènes…


Hier s’est tenue la réunion du CSE Central en présence de Mme Guillemet (DRH), M. Segalen (DGD) et M. Trappier (PDG)


La réunion a débuté par la présentation d’un film retraçant les évènements de l’année écoulée.

Nous avons donc tous pu constater l’excellente santé de notre société :

  • Commande de 12 Falcon 2 000 pour la Marine (Albatros)
  • Commande de 12 Rafale par l’armée Française (qui fait suite à la commande Grecque de 12 avions d’occasions prélevés dans l’armée et des 6 avions neufs à produire chez Dassault)
  • Commande de 30 Rafale supplémentaires par l’Égypte (en complément des 24 achetés en 2015)
  • Commande de 12 Rafale d’occasion par la Croatie à l’armée (qui génèrera une commande de 12 Rafale neufs en 2023 par l’armée Française)
  • Commande de 80 Rafale F4 par les Emirats arabes unis (dont l’entrée en vigueur est attendue cette année)

Tout cela sans parler des chances de succès, à court terme, en Grèce et Indonésie… Bref, ça va bien… Sauf que non !

A l’issue de cette présentation, la CFDT a lu sa déclaration et a rappelé que si, économiquement tout allait pour le mieux, socialement cela n’avait rien à voir.

Soyons sérieux !
Il va devenir indécent pour la société d’accumuler autant de succès, autant de retombées économiques et de persister pourtant à mener un bras de fer avec ses salariés pour 0,68% d’augmentation de budget.

Quant à la CGC et l’UNSA. Ils ont bien pris soin de ne pas parler du conflit actuel… L’UNSA osant même remercier la Direction pour les dernières NAO et évoquant déjà les NAO 2023…Nous voilà prévenus. Ils vont peut-être essayer de faire pire !?

La Direction a ensuite présenté le plan de charge Études d’ici à 2024. Celui-ci est assuré pour les 3 années à venir. Et pour 2022, la Direction prévoit une hausse de l’effectif Spécifiques Études de 237 personnes pour atteindre 3 050 personnes.

Côté Fabrication, il y a encore 55 Falcon et 86 Rafale à fabriquer. Sans compter les 86 Rafale attendus rapidement (80 EAU et 6 Grèce) et les différents prospects en cours.

Pour les fabriquer, la société prévoit de recruter sur tous les sites. La population Spécifique Fabrication devrait ainsi atteindre 2 000 personnes, en hausse de +149 salariés.

Mais comme souvent en CSE Central, après les bonnes nouvelles, son lot de mauvaises…

Aussi la Direction nous informe avoir tranché sur le sort de la logistique. Contrairement à l’hypothèse initiale, celle-ci intégrera le périmètre de la nouvelle usine de Cergy.
En conséquence de quoi il faudra libérer des surfaces (6 500m²).

Pour ce faire, elle prévoit de retirer l’unité Tuyauteries du périmètre Cergy. Cela libérerait 4 500m².
La Direction réfléchit à transférer ces productions vers Seclin, la Sous-traitance ou l’Inde. Le choix n’étant pas encore arrêté sur l’une ou l’autre de ces options.

Poursuivant sa logique d’internalisation des magasins, le DGD précise que les stockages du site de Parme (Biarritz) reviendront dans nos usines (6 000m²).
3 000m² de stockage seront répartis dans les établissements (sans impact sur les fabrications).

Mais 3 000m² de surface seront repris par le seul site de Biarritz. Ce qui, selon la Direction, justifie de transférer le jonctionnement du fuselage T15 des Falcon vers Mérignac (en démarrant par le F10X).

Rarement avare de mauvaises nouvelle, la Direction poursuit en indiquant que dans le cadre du « Make In India » elle envisage aussi de transférer les activités suivantes vers DRAL :

  • Argenteuil - Assemblage T12 du Falcon 8X
  • Biarritz - Assemblage T56 du Rafale ainsi que les réservoirs arrière du Falcon 6X

Pour la CFDT la ficelle est trop grosse pour ne pas voir dans ces décisions des sanctions-pressions liées au mouvement social.

La Direction manque d’ailleurs d’arguments cohérents. Car interpelée sur les nombreuses contraintes que ces décisions feraient peser sur les salariés (reclassement/changement de métier et/ou mutation notamment pour les salariés de l’UTM d’Argenteuil), pour seule réponse le DGD assène comme argument : « C’est la vie »

Comment peut-on avoir autant de dédain vis-à-vis des impacts que peuvent causer ces choix industriels sur la vie des salariés, et s’étonner que le conflit perdure ?

Une chose est sûre. Ce n’est pas en agissant de la sorte que l’on retrouvera de sitôt de la cohésion, de la sérénité et de la productivité dans notre entreprise.

Tous les voyants sont au vert. Il serait temps que la Direction arrête de jouer au pompier pyromane !

 



Compte rendu CSEC du 27 janvier 2022